Chapelle de BeauvaisLes lieux de culte de la Paroisse du Theil ont la particularité d’avoir une histoire passablement mouvementée.
La chapelle de Beauvais n’échappe pas à la règle. Modeste statue, chapelle primaire, calvaire intérieur, reconstruction et agrandissement se sont succédés au fil des siècles.

En 1581, la Chapelle est desservie par MICHEL MOREL, enfant du pays, vivant dès 1560 au village de la Garillère.
Il est remplacé par un autre membre de sa famille JEAN MOREL qui décède à son tour en 1601.
Le 2 juin 1601, JULIEN CORDES est pourvu par l’Evêque. Chantre exceptionnel au service de toute la Paroisse, il est tellement apprécié par JULIEN LEGENDRE, alors recteur du Theil, que celui-ci lui abandonne, en 1611, toutes les oblations de la Chapelle.

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En 1617, le successeur du recteur, JULIEN VALOTERE, réclame à son tour ces oblations mais rien n’y fait jusqu’en 1648, mort du regretté chapelain, âgé de 85 ans et inhumé dans l’Eglise Paroissiale, près de la Sacristie.

Le nouveau chapelain, OLIVIER RENAULT, réclame alors tous les avantages de son prédécesseur mais sans vouloir en assumer les charges. La bonne harmonie entre le recteur du Theil et le Chapelain de Beauvais prend fin. Un procès s’ensuit qui dure trois années. OLLIVIER RENAULT meurt à 45 ans, le 11 août 1653.

Les oblations étaient très importantes, car la Chapelle de Beauvais jouissait, au XVIIème siècle, d’une renommée exceptionnelle. Des pèlerins, malades et affligés se déplaçaient depuis le Diocèse de Nantes pour vénérer la Bienheureuse Mère de Dieu, à la Fête de la Visitation, le 2 juillet. La chapelle étant devenue trop petite, on la rebâtit.

En 1656, GUY GERARD, sieur de la Renaudière, fait don d’un terrain à cet effet. Le calvaire est installé à l’intérieur de la Chapelle.

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Un fossé extérieur est creusé et des talus édifiés afin de mieux contenir les foules de pèlerins. Les demandes de messes étant devenues trop nombreuses, le clergé du Theil ne pouvant toutes les satisfaire, des prêtres messiers arrivent de toutes parts et officient souvent ensemble et dans le plus grand tumulte. Pour éviter ces abus, l’Evêque de Rennes décréta que seuls les chapelains de Beauvais seraient autorisés à dire des messes, ceci sous l’autorité et la bienveillance du recteur de la Paroisse.

FRANCOIS BOURGEONNIERE est vicaire au Theil depuis 1646 quand il est nommé chapelain de Beauvais. Il décède à 73 ans, le 28 juin 1677. Son corps est enterré dans l’Eglise.
Un autre prêtre du Theil, ANDRE DU BOULAY, lui succède puis résigne en 1680. Il est remplacé par GEORGES BODIN, demeurant à la Chantardière, curé de 1652 à 1674, il est curé-chapelain en 1673, jusqu’à sa mort en 1687.
Un nouveau prêtre, originaire du Diocèse de Nantes, GREGOIRE SIMON, est nommé chapelain. Mais ne résidant pas dans la Paroisse, il est destitué et remplacé par JULIEN FROT, de 1698 à 1708.
En 1727, JULIEN CHESNEL, sous-diacre, originaire d’Etrelles et neveu de Mathurin GRIMAULT alors recteur du Theil, prend possession de la Chapelle.
Nommé recteur dans le Diocèse de Nantes, il est remplacé, en 1742, par ALEXIS VALLIN, sieur de Lorgerie.

En 1771, est nommé le dernier chapelain de Beauvais : JEAN MENARD de la FRELONNAIS.
Le 12 janvier 1791, le sieur MENARD prête serment à la République. Depuis cette époque, le recteur du Theil restera titulaire de la Chapelle, mais n’aura plus jamais l’honneur de nommer un chapelain à Notre-Dame de Beauvais.

A la fin du XIXème siècle, sous l’impulsion de l’Abbé MAIGNAN, recteur, et de Monsieur Léon des Ormeaux, maire ainsi que de la Comtesse de CHARNIERE, donatrice, la Chapelle de Beauvais subit de très importants travaux.
Quelques notes relatives à cette époque sont restées gravées ou écrites à l’intérieur de la Chapelle.